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DIAL 3086

Vie durable et spiritualité guarani

Margot Bremer

mercredi 2 décembre 2009, mis en ligne par Dial

Nous publions ici l’exposé de la théologienne Margot Bremer au IIIe Forum mondial de théologie et libération qui s’est tenu, en même temps que le Forum social mondial, du 21 au 25 janvier 2009 à Belém, dans l’État brésilien du Pará. Ce texte évoque les cosmovisions indiennes à partir de l’exemple des Guarani, qui vivent au Paraguay et au Brésil, mais aussi en Argentine et en Bolivie.


Nous qui appartenons à une société dite démocratique, développée et civilisée, sommes interpellés au plus profond par le jugement suivant d’un cacique xavante : « …Les multinationales qui sont venues ici n’ont pas la passion de la terre. Elles n’aiment pas les plantes ni les animaux, elles aiment l’argent. Pour cette raison, elles n’ont pas la passion du peuple… » [1].

Ces mots simples nous montrent une fois de plus comment le système économique actuel peut évacuer les relations communautaires et les remplacer par une soif du gain destructive et destructrice. Ces mots soulignent la crise existante, le déséquilibre et la désagrégation de notre vivre-ensemble qui réclament d’urgence la recherche d’une alternative, c’est-à-dire, concrètement, d’une autre société, plus durable, celle que Leonardo Boff caractérise de la façon suivante : « Cette société est durable quand elle parvient à subvenir à ses besoins dans un sens d’intégration (holistique), en préservant la capacité de récupération, régénération et coévolution du capital qu’est la nature, en garantissant en outre les conditions pour que les générations futures puissent aussi subvenir à leurs propres besoins… L’idéal est de parvenir à un mode durable de vie qui soit bon pour nous et pour toute la chaîne de la vie, depuis les micro-organismes, en passant par les végétaux et les animaux, jusqu’aux êtres plus complexes que nous sommes, nous les humains » [2].

Il ne sera pas facile d’atteindre cet idéal parce que nous sommes conditionnés par un autre, que je vais illustrer par un exemple. Dans un atelier avec des Indiens chrétiens, nous avons analysé le texte biblique classique sur la manne qui raconte : « les uns en recueillirent beaucoup, les autres peu mais quand ils mesurèrent, ni ceux qui en avaient recueilli beaucoup en avaient en trop, ni ceux qui en avaient ramassé peu en manquaient : ils avaient tous le nécessaire pour se nourrir » (Ex 16,17-18).

Avec notre mentalité occidentale, bien qu’alternative, nous avons interprété ce passage de la manière suivante : ceux qui en avaient ramassé beaucoup étaient travailleurs et avaient généreusement partagé leur récolte avec les autres. Mais les Indiens ne l’interprétèrent pas ainsi : ils dirent que ceux qui en avaient ramassé beaucoup n’ont pas fait une bonne action parce qu’ils ont ramassé plus qu’ils n’avaient besoin et pour cette raison les autres n’en trouvaient plus suffisamment.

Ces deux interprétations nous confirment l’abîme existant dans notre continent entre deux logiques ou visions de vie totalement antagonistes : l’une dominée par l’appât du gain qui instrumentalise les ressources naturelles, en les privatisant, en polluant et empoisonnant l’air, l’eau, la terre et jusqu’à la mentalité des gens. L’autre que nous aborderons à travers la spiritualité guarani, que nous allons présenter ici.

Derrière chaque logique de vivre-ensemble et de relation, il y a une spiritualité qui les soutient. Voici quelques éléments fondamentaux :

Spiritualité guarani de durabilité

Les Guarani Kayovà ou Pai Tavyterà, comme tous les peuples indiens, conçoivent la terre comme génératrice de vie et la célèbrent par la danse sacrée dans laquelle les femmes marquent le rythme en frappant la terre avec la takuara [3]. Les chamanes expliquent que « les femmes sont plus près de la vie ; elles savent que la terre est la première à produire la vie ; pour cette raison, par leurs coups, elles veulent réveiller toute la vie qui dort au sein de la terre afin qu’elle germe et sorte » [4].

Pour tous les peuples guarani [5], la terre est sacrée, non pas profane, parce qu’elle est en relation avec la vie et donne la nourriture à ses habitants. C’est pourquoi ils en prennent soin, et ne l’exploitent jamais dans un but lucratif ; ils mènent en elle et avec elle une vie de style austère, se limitant au strict nécessaire (il existe des mythes pour sa défense) afin de pouvoir intensifier ainsi leurs relations solidaires dans la communauté.

Pourtant, ce mode de vivre-ensemble ne fut jamais mis en valeur par notre société. Le journal de Christophe Colomb du 11 octobre 1492 l’atteste : « [ces gens] donnaient tout et prélevaient de ce qu’ils avaient, mais il m’a semblé que c’était des gens très pauvres en tout… » [6]. Avec cette conclusion, Colomb « occultait sa propre découverte », comme l’a justement écrit Bartomeu Meliá [7].

Les peuples guarani ont trouvé dans la nature un immense écosystème et une grande sagesse concernant leurs interrelations. Leur vision de la terre dans l’indissoluble interrelation avec la vie, est marquée par une spiritualité pleine de recherche, de compénétration, d’admiration, de respect envers l’auteur de la vie entière.

La terre avec sa vie est leur lieu de rencontre avec Dieu. En maîtres et experts dans l’interrelation entre êtres humains, nature et Dieu (vision écothéandrique), ils essaient de définir et redéfinir leur place face au créé, avec lui et en son sein, en relation avec Notre Père (Ñanderu, Ñanderuvuzu, Ñamandù).Cette spiritualité d’interrelation leur permet, dans des situations de crise, de se resituer vis-à-vis des coordonnées de la terre, du cosmos, de Dieu et de la communauté.

Mais la terre change, elle est inconstante et instable. « Cette terre occupée par le Guarani est un lieu toujours menacé par le déséquilibre entre l’abondance et la disette », dit B. Meliá [8]. La vie même, la terre, le vivre-ensemble, le cosmos, courent sans cesse le risque d’être déséquilibrés, vu que notre vie se réalise entre les extrêmes de la vie et la mort, l’abondance et la disette, l’inondation et la sécheresse, la chaleur et le froid, la maladie et la santé, la paix et la guerre, l’exploitation et le souci des autres, la lumière et l’obscurité, etc.

Il y a toujours eu des époques de « divine abondance » [9], qui les aidaient à développer leur extraordinaire hospitalité, mais aussi des époques d’extrême disette.

De même que chez les Guarani existe un concept de la Terre sans Mal, de même y-a-t-il aussi une conscience de l’instabilité d’une terre qui rapidement peut s’emplir de maux : « la destruction est toujours là à l’horizon » [10].

Le déséquilibre peut avoir différentes causes : sécheresse, inondation, ouragans, grands feux, mais aussi épuisement du sol, déséquilibres écologiques qui contaminent et influencent le déséquilibre du vivre-ensemble humain. Le mal sur terre peut venir également d’un ennemi extérieur [11]. Le plus grand mal est l’impossibilité de célébrer la fête avec le banquet correspondant, car c’est dans ces moments que se réalise la plénitude de la vie guarani.

Le mythe guarani bien connu des jumeaux – dans la version concrète des Apapokuva [12] – nous relate que Ñamandu, au moment de créer le monde, attacha deux bâtons en forme de croix et dessus « fonda » la terre. Cette croix peut être interprétée comme le fondement constitutif de cette terre : un équilibre harmonique de coexistence entre la terre et les hommes. En d’autres termes, la terre est le support d’une vie en réciprocité entre la nature et la vie humaine. Un conseil guarani témoigne de la conscience de cette responsabilité : « Après avoir obtenu la plénitude de tes fruits, tu en donneras à manger à tous tes voisins sans exception. Les fruits parfaits sont produits pour que tous en mangent, et non pour qu’ils soient l’objet de calculs mesquins. C’est en donnant à manger à tous, pas autrement, que notre Père, voyant notre amour pour tous, allongera nos jours pour que nous puissions semer maintes fois » [13]. Le jour où se rompra cet équilibre dans la coexistence éco-humaine, le Créateur devra retirer la croix, ce qui impliquerait la destruction du monde. Ce principe de sacralité de la terre, les Guarani l’observent et le respectent jusqu’à aujourd’hui. « Si vous détruisez notre forêt, vous nous détruisez nous-mêmes et aussi Ñamandu » a déclaré maître Porfirio de façon catégorique dans une réunion (Asunción, 12 février 2006). Un récent manifeste guarani le confirme : « nous sommes à la terre, nous lui appartenons, elle nous reçoit à notre mort, jamais la terre ne sera nôtre comme nous sommes à elle » [Consejo de ancianos indígenas en un manifiesto « Tekojoja añetegua » (Bienestar verdadero) [Conseil d’anciens indiens dans un manifeste « Tekojoja añetegua » (bien-être véritable)].]].

Nous avons ici une spiritualité de réciprocité qui se manifeste dans la vie guarani à tous les niveaux : dans le travail par la minga [14], dans l’économie par le jopoi [15], dans la prise de décisions par le consensus, dans l’éducation par l’apprentissage mutuel, etc. La diversité des dons, produits, êtres vivants et personnes humaines, permet justement, dans la pratique de la réciprocité, de subvenir à tous les besoins de la communauté. La réciprocité est conçue par les cultures indiennes à partir de la reconnaissance de la diversité existante, accueillie comme quelque chose de constitutif et d’inhérent à la terre. À partir de cette réalité, elles ont su tisser un réseau d’interrelations équilibrées entre les diversités. Beaucoup de communautés indiennes conservent et observent jusqu’à aujourd’hui ces savoirs pour maintenir la durabilité dans l’usage de leurs ressources énergétiques, curatives et alimentaires, etc. Connaître et intégrer l’immense diversité de vie qui les entoure dans une espèce de « communauté cosmique », voilà le fruit de leur spiritualité. La réciprocité, ils ne la pratiquent pas seulement au niveau spatial mais aussi au niveau temporel, car à partir des plus lointaines racines de leur être guarani qui se façonne dans les mythes, ils sont capables de découvrir de nouveaux horizons. Rétablir et maintenir l’équilibre de vie communautaire va de pair avec la façon de se relier à la vie de la terre. Les arbres, les plantes et tous les animaux ont des esprits protecteurs à qui les êtres humains doivent demander la permission avant de toucher à leurs protégés. C’est la nature elle-même qui apprend à ceux qui coexistent avec elle à devenir spirituels.

Cette spiritualité si particulière se trouve reflétée également dans le terme tekoha qui signifie en guarani « manière d’être, de se situer, système, loi, culture, norme, comportement, habitude, caractère, coutume » [16]. Il s’agit d’une identité spirituelle qui sait intégrer tous les aspects importants de leur vie à la terre concrète où se passe le quotidien de leur vie.

Une des sources les plus riches qui nourrissent la spiritualité guarani est le mythe de la Terre sans Mal (yvy morane’y) qui oriente leur cheminement dans la vie vers la plénitude. En effet, de même que la terre atteint seulement sa plénitude dans une coexistence harmonieuse avec les êtres humains, de même aussi les personnes humaines n’atteignent la plénitude que dans une coexistence harmonieuse avec la terre. Savoir coexister avec la terre en réciprocité, c’est leur principe de durabilité (ñandereko) d’où jaillit cette profonde spiritualité guarani.

Nombreux sont les mythes guarani qui invitent à revenir à la genèse de cette terre que Ñamandu avait rêvée lorsqu’il l’avait créée ; ces mythes invitent les Guarani, spécialement en situation de crise, à renouveler leur recherche de la Terre sans Mal.

Conclusion

Dans la spiritualité guarani, le mode de vie est soutenu par une relation de réciprocité avec la terre, qui recherche constamment l’équilibre parfait dans la coexistence éco-humaine. Les Guarani ne sont pas anthropocentriques, mais ils se conçoivent comme faisant partie de la nature et du cosmos : « Nous appartenons davantage à la terre qu’elle à nous ». Ils sont conscients que la terre peut vivre sans eux, mais eux ne le peuvent pas sans la terre. Ils conçoivent la vie dans l’interrelation à trois faces entre Dieu, la terre et les êtres humains (relation écothéandrique). La vision guarani est totalement biocentrique. La nature leur révèle les lois de la vie et en elles ils découvrent la sagesse et les desseins divins de soutenir l’équilibre dans leur coexistence avec la terre. L’étroite relation de leur vie avec une terre présentant des instabilités et déséquilibres les soumet à de fréquentes rénovations dans leur recherche de la Terre sans Mal.

Durant des milliers d’années, les Guarani ont tiré de la forêt des matériaux sans léser ou altérer l’écosystème. La forêt elle-même les inspirait et les invitait à la durabilité. Aujourd’hui il y a des peuples indiens qui présentent publiquement leur projet de durabilité de la terre. Voilà l’exemple de l’union de 390 peuples amazoniens qui présentent, dans leur projet commun « Volviendo a la Maloca », leur vision du « bien-vivre » (durabilité) : « Avec notre vision du “bien-vivre” [17] nous affirmons notre altérité par rapport à ce système moderne à partir de notre manière millénaire d’occuper notre habitat. C’est l’engagement de notre vie temporelle, qui suit des milliers d’autres vies dans les temps passés, présents et futurs et s’inscrit dans l’accomplissement de notre devoir spirituel de sauvegarder nos terres sacrées. Cette vision intégrale donne sens aux hommes et aux femmes d’un peuple dans la recherche de l’origine et de la fin de la vie » [18].Cette vision intégrative et intégrale est le fruit d’une spiritualité que la vie de la terre elle-même leur a offerte. Les deux récentes Constitutions de l’Équateur et de la Bolivie sont des exemples supplémentaires de la recherche de la si nécessaire durabilité.

Nous sommes dans un moment favorable, un kairos, pour transformer notre regard et chercher des alternatives par des chemins que nous avons moins parcourus, chemins millénaires que nous offrent aujourd’hui les peuples indiens avec leur spiritualité accumulée et approfondie dans une résistance passive de plus de 500 ans.

 Face à la marchandisation de la terre, la spiritualité guarani propose la sacralité de la terre.

 Face à l’uniformisation des cultures et de la pensée, la spiritualité guarani propose la complémentarité dans la diversité des vies et des cultures.

 Face à la désagrégation sociale et l’individualisme croissant, la spiritualité guarani propose les interrelations et le sens communautaire pour atteindre la communauté cosmique.

 Face au consumérisme, au gaspillage et au luxe au prix de la déprédation de la nature, la spiritualité guarani propose l’austérité en vivant simplement avec le nécessaire.

 Face au déséquilibre social et écologique, la spiritualité guarani propose l’harmonie dans la coexistence avec la terre.

 Face au statu quo du bien-être d’une société, la spiritualité guarani propose d’être en permanence sur le chemin de la rénovation.

 Face à une attitude exclusiviste et effectivement exclusive, la spiritualité guarani propose une attitude qui inclue et intègre en partant d’une vision holistique.

 Face à une conception ethnocentrique et anthropocentrique de la vie, la spiritualité guarani propose une conception cosmique.

 Face aux mégaprojets des multinationales, la spiritualité guarani propose de se servir dans une juste mesure de ce qu’offre le milieu ambiant local.

 Face à un système qui promeut l’indépendance économique d’un petit nombre, au prix de la dépendance d’un grand nombre, la spiritualité guarani propose l’interdépendance entre tous.

 Face au rêve d’abondance financière, la spiritualité guarani propose l’abondance de vie que Ñamandu manifeste dans la diversité de vie (abondance n’est pas amoncellement ou entassement mais interrelation entre ce qui est divers pour se compléter et s’enrichir mutuellement).

Prêter l’oreille à ces propositions de la spiritualité guarani signifie revenir en arrière sur le chemin imposé par un système pour s’engager sur un nouveau chemin, expérimenté pendant des milliers d’années sur ces terres d’Abya Yala [19]. Cela ne signifie aucun recul dans notre manière de concevoir la vie, mais une avancée. Dans un moment de changement d’époques, la durabilité du futur repose sur les racines sacrées du passé.


 Dial – Diffusion d’information sur l’Amérique latine – D 3086.
 Traduction de Sylvette Liens pour Dial.
 Source (espagnol) : Texte prononcé au troisième Forum mondial de théologie et libération, le 24 janvier 2009.

En cas de reproduction, mentionner au moins l’auteur, la traductrice, la source française ([Dial – http://enligne.dial-infos.org) et l’adresse internet de l’article.

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[1Sommet de la Terre, Rio de Janeiro, ECO 1992.

[2Leonardo Boff, Florecer en el yermo [Fleurir dans le désert], Santander (España), 2006, p. 80.

[3Espèce de bambou très solide – note DIAL.

[4Encuentro-taller latinoamericano de teología india [Rencontre-atelier latino-américain de théologie indigène], Asunción, Ykua Sati, mai 2002.

[5Au Paraguay, nous trouvons aujourd’hui Mbya, Ava, Pai Tavyterà, Ñandeva, Guarayos Guarani. Ils sont tous arrivés il y a plus de 4 millions d’années depuis le bassin amazonien dans le bassin des fleuves Paraguay, Paraná et Uruguay et ils y ont occupé les meilleures terres.

[6Christophe Colomb, Los cuatro viajes : testamento [Les quatre voyages : testament], Madrid (España), 1986, p. 62-63.

[7Bartomeu Meliá, En busca de una teología indígena (a partir de una experiencia guaraní) [À la recherche d’une théologie indienne (à partir d’une expérience guarani)], notes, Charagua, Bolivie, décembre 1992, p. 2.

[8Bartomeu Meliá, La Tierra sin Mal de los Guaraní [La Terre sans Mal des Guarani], Asunción, 1987, p. 83.

[9Déjà les premiers Européens qui entrèrent en contact avec les Guarani de cette région furent surpris par la « divine abondance », terme utilisé par Ulrico Schmidl et Alvar Nuñez Cabeza de Vaca dans leurs récits.

[10Bartomeu Meliá, « La Tierra sin Mal de los guaraní, economía y profecía », Suplemento Antropológico, 1987, p. 83.

[11Par exemple par le système de l’« encomienda » (territoire soumis à l’autorité d’un conquistador) qui transforme le concept d’usufruit en propriété privée, ou par la constitution de lots et l’octroi de titres de propriété pour des terrains délimités.

[12Cf. Nimendaju (Curt Unkel), Los Mitos de la Creación y de Destrucción del mundo como fundamentos de la Religión de los Apapokuva-Guarani [Les Mythes de la Création et de la Destruction du monde comme fondements de la Religion des Apapokuva-Guarani], Lima (Pérou), 1987.

[13León Cadogan, Ayvu Rapytà : Textos Míticos de los Mbya-Guarani del Guairá [Textes mythiques des Mbya-Guaraní du Guairá], réédition de Bartomeu Meliá, Asunción, 1997, p. 213.

[14Travaux agricoles exécutés en commun – note DIAL.

[15Entraide, dons et échanges. Voir DIAL 2931 - « PARAGUAY - Éthique et corruption » – note DIAL.

[16Montoya, Tesoro de la lengua guaraní [Trésor de la langue Guarini], 1639, f. 363.

[17Cf. les deux nouvelles Constitutions latino-américaines de 2008 qui présentent comme leur projet de vie le « bien vivre ».

[18« Volviendo a la Maloca » [Retour à la Maloca], projet de 390 peuples indiens du bassin amazonien.

[19Abya Yala est le nom choisi en 1992 par les nations indiennes d’Amérique pour désigner le continent au lieu de le nommer d’après Amerigo Vespucci – note DIAL.

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