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MEXIQUE - Un groupe de 15 balseros cubains débarque sur une plage de Cancún la veille de Noël

14ymedio

mercredi 15 janvier 2025, mis en ligne par Françoise Couëdel

25 décembre 2024 - Les migrants cubains, dont deux femmes, ont été conduits pour être détenus dans un édifice de l’Institut national de la migration (INM).

Au moins 15 balseros [1] ont débarqué la veille de Noël sur Playa Caracol, à proximité de l’hôtel Continental, à Cancún, au Mexique. Selon le site Reporte 24Qr, du personnel de la marine « a pris en charge les migrants, parmi eux deux femmes » et les a remis à l’Institut national de migration de Playa del Carmen.

Au siège de l’INM on a refusé de donner à 14ymedio des détails sur les migrants de l’île. « Le personnel est de garde et n’est pas autorisé à donner des informations », a répondu par téléphone une femme interrogée sur la situation de ces balseros. « Laissez votre numéro et nous vous rappellerons », a-t-elle dit.

Les balseros resteront sous le contrôle des autorités et leur situation sera fixée dans les premiers jours de 2025 quand les personnels de Migration reprendront leurs activités.

Le policier municipal Dagoberto Canul a confirmé à notre journal la présence d’une d’une embarcation abandonnée à Punta Cancún. Selon des témoignages de touristes « plus de 15 personnes seraient arrivées sur cette embarcation mais il serait risqué de donner un chiffre ». L’officier n’a pas connaissance des noms des migrants car c’est la Marine qui s’est chargée de l’opération et qui « en cette période parcourt la plage ».

Canul reconnaît que les voyages clandestins depuis l’île augmentent. Dans les cas les plus récents « je soupçonne qu’ils soient à relier à un réseau de coyotes [2] qui les abandonnent quand ils les débarquent ». Avec ce groupe, dit le policier municipal, « entre janvier et décembre c’est un total de 117 migrants irréguliers qui ont été remis à disposition de Migration ».

L’officier qui a surveillé de près diverses arrivées de clandestins déplore qu’on n’ait à ce jour arrêté aucun coyote en lien avec cette opération. « Les Cubains sont très discrets, je ne sais pas si c’est par peur ou en raison d’accords passés qu’ils arrivent avec des trafiquants de personnes ».

Un voyage clandestin, selon Canul, coûte aux Cubains entre 5000 et 7000 dollars par personne. À la rédaction de ce quotidien est parvenue une information sur ces routes qu’exploitent les coyotes. Les principaux points d’arrivée sont la réserve de la Biosphère de Sian Ka’an en raison d’une « faible surveillance », Isla Mujeres et Cancún. « De la Isla de la Juventud on a laissé partir des dizaines de balseros qui débarquent à Cancún », a affirmé l’officier.

Javier Robles, un pécheur propriétaire d’un catamaran qu’il loue à des touristes, à Cancún (Quintana Roo), a dit a 14ymedio qu’à leur arrivée les clandestins ont laissé plusieurs embarcations échouées sur la côte, au point que « Isla Mujeres est en train de devenir un cimetière d’embarcations abandonnées utilisées par les Cubains pour atteindre le Mexique ».

À la mi-novembre, une embarcation rustique du nom de Esperanza a été trouvée par un habitant de la localité alors qu’il courait sur la plage avec son chien, il y avait dedans de l’argent cubain, des vêtements, des boites de conserve, et quelques flacons de combustible. Un bateau de pêcheur immatriculé PR5348F5a s’est échoué en juin dernier sur les rochers à Playa Mascota, située dans la localité La Gloria.


Traduction française de Françoise Couëdel.

Source (espagnol) : https://www.14ymedio.com/migracion/grupo-15-balseros-cubanos-desembarcan_1_1109623.html.

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[1On appelle balseros les Cubains tentant d’émigrer clandestinement aux États-Unis à bord d’un radeau ou d’une embarcation précaire – Ndlt.

[2Les « coyotes » sont les trafiquants d’êtres humains qui opèrent entre la frontière des États-Unis et le Mexique – NdlT.

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