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DIAL 3237

MEXIQUE - Le périple des migrantes et migrants d’Amérique centrale en route vers les États-Unis

Karolina Caicedo Flórez

samedi 18 mai 2013, mis en ligne par Dial, Karolina Caicedo Flórez

Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

Nous publions dans ce numéro deux articles de Karolina Caicedo Flórez consacrés au périple mexicain des migrantes et migrants centraméricains en route vers les États-Unis. L’autrice, politiste de l’Université nationale de Colombie est journaliste reportère à la Radio Itinerante (Mexique).


« La frontière avec les États-Unis, pour les femmes et les hommes migrants d’Amérique centrale, n’est ni le Texas ni l’Arizona, c’est le Chiapas », affirme le Père Flor Maria Rigoni, responsable d’un foyer d’accueil sur l’une des frontières les plus traversées par ces migrants, dans la ville de Tapachula, dans l’État du Chiapas.

Le passage de personnes étrangères par le Mexique présente deux faces totalement antagonistes selon ce que le gouvernement leur offre. D’un côté, c’est la facette de l’incontournable « Vive Mexico lindo y querido » [1] (Vive le Mexique, pays beau et chéri) où les touristes bénéficient d’une vaste programmation touristique, culturelle et de divertissements assurés organisée par le Secrétariat au tourisme – le Mexique est de fait le pays d’Amérique latine qui attire le plus de touristes.

Logo utilisé par le Secrétariat au tourisme depuis 2010

Je ne vais pas m’étendre davantage sur cet aspect, car beaucoup d’entre vous qui lisez cette chronique avez pu comme moi jouir de ce grand privilège. De plus, à la différence du Mexique vécu par les personnes migrantes, celui vécu par les touristes est très médiatisé : les bulletins émis par le gouvernent du Mexique, les pages internet, les livres, la télévision, entre autres, en rendent compte.

De l’autre côté, c’est la face vécue par les personnes étrangères migrantes venant d’Amérique centrale, obligées de traverser les plus de 3000 kilomètres du sud au nord du Mexique pour atteindre le « rêve américain ». La traversée de ces migrants commence avec le passage de la frontière Guatemala-Mexique et la traversée du fleuve Suchiate. Une bonne partie opte pour cette frontière et à partir de là, le Mexique « lindo et querido » que le gouvernement vend aux touristes revêt pour les migrants une connotation de calvaire absolu du fait de leurs conditions illégales d’entrée au Mexique, pays qui exige d’eux un visa que seule une stabilité économique (absente pour la majorité de ceux qui viennent d’Amérique centrale) peut leur permettre d’acquérir.

De l’autre côté du fleuve, des dizaines d’agents de contrôle migratoire les attendent pour leur demander leurs papiers, et beaucoup de ces femmes et de ces hommes migrants sont obligés d’emprunter d’autres itinéraires pour pouvoir poser le pied sur le territoire mexicain.

Une fois qu’ils sont du côté mexicain, les migrants ont deux possibilités : la première, pour ceux qui disposent d’un peu d’argent, est de prendre des microbus jusqu’à Arriaga, ville côtière au nord du Chiapas, à 300 km environ de la frontière avec le Guatemala. Pour ceux qui la choisissent, cette possibilité présente une difficulté inéluctable : la présence d’environ 10 postes de l’Institut national de migration, la « migra » comme l’appellent ces migrants. Des dizaines d’hommes contrôlent les passagers à bord de ces microbus en repérant les signes (peau foncée et vêtements sales) avec lesquels ils disent identifier les personnes d’Amérique centrale, à qui ils demandent leurs papiers et qu’ils font descendre des microbus.

Pour éviter cela, les femmes et les hommes migrants ont choisi ce qu’ils appellent « contourner la migra », qui consiste à descendre quelques mètres avant les zones où elle opère et à continuer à pied par d’autres chemins pour dépasser le poste de migration et ainsi l’éviter. On accède à ces autres itinéraires en quittant la route pour prendre des chemins dans les montagnes qui entourent l’État du Chiapas.

Ces itinéraires alternatifs, à quelques mètres des postes de la police migratoire et des soldats qui kilomètre après kilomètre font du Chiapas l’état le plus militarisé du Mexique, sont extrêmement dangereux : des bandes de délinquants, constituées non seulement de Mexicains mais aussi de personnes d’Amérique centrale qui n’ont pas pu gagner les États Unis, y opèrent. Ils volent le peu d’argent et de biens qu’apportent avec eux les migrants, les obligeant à quitter leurs vêtements pour les fouiller jusqu’à leur dernière poche et violant les femmes migrantes à leur passage. Pour celles et ceux qui ont a le plus de chance, on leur laisse leurs vêtements. Je n’ai connu aucun migrant avec qui j’ai eu l’occasion de parler qui n’ait pas été attaqué au cours de ce trajet et peu nombreuses sont les femmes qui échappent au viol, même si elles sont accompagnées de membres de leur famille ou d’amis masculins.

Il faut souligner que de telles agressions, viols et parfois même séquestrations, se produisent à quelques kilomètres des nombreux contrôles migratoires établis partout au Chiapas. Tous les migrants, hommes et femmes, et toutes les associations civiles qui défendent leurs droits sont d’accord pour affirmer que leurs auteurs agissent avec la complicité totale des autorités migratoires et des militaires et bénéficient en outre d’une impunité garantie de la part de la justice mexicaine, malgré les milliers de plaintes déposées par ces migrants. Et, comme si cela n’était pas suffisant, quelques personnes migrantes doivent subir aussi des extorsions de la part de la police et des militaires qui s’emparent de leur argent pour, en échange, ne pas les livrer à la migra. Il faut se souvenir que, d’après la législation mexicaine, seules les autorités migratoires ont le pouvoir de demander leurs papiers aux migrants et de les arrêter.

L’autre possibilité pour laquelle optent les hommes et les femmes d’Amérique centrale en arrivant à la frontière est de marcher le long de la voie de chemin de fer qui, depuis 2005 à cause d’un ouragan, ne permet pas aux trains de marchandise de circuler. Cette voie est pour ces personnes la garantie de ne pas rencontrer sur leur chemin les redoutables postes de la migration et, au moins jusqu’à leur arrivée à Arriaga, de ne pas être renvoyées dans leurs pays.

Mais pour cela, elles doivent marcher sous le soleil pendant 300 kilomètres environ, mettant presque une semaine pour couvrir cette distance. Quelques-unes choisissent d’utiliser le vélo. Mais s’il est vrai qu’elles sont à l’abri de la police migratoire, elles ne le sont pas des agresseurs qui s’emparent du peu d’argent et de biens qu’elles possèdent. Et si certaines se refusent à donner à ces agresseurs le plaisir de les détrousser, elles seront cruellement roués de coups et parfois même tuées. J’ai pu parler avec deux migrants qui, pour s’être opposés à être volés, ont eu l’un un doigt coupé et l’autre un œil presque arraché. Les femmes, sur ce chemin-là comme sur celui de la première option qui contourne la migra, n’échappent pas non plus aux violeurs.

Migrant qui a eu la main coupée pour s’être opposé à une agression

En arrivant à Arriaga après presque une semaine de marche, les personnes migrantes trouvent un centre d’accueil qui pourra les héberger et les nourrir pendant trois jours ; elles seront conseillées aussi sur les problèmes migratoires et sur les plaintes qu’elles peuvent déposer après les agressions constantes qu’elles ont déjà subies alors qu’elles n’ont parcouru qu’un dixième du long chemin qui les attend jusqu’à la frontière avec les États-Unis. C’est pour cela que le père Rigoni affirme que la véritable frontière avec les États Unis se trouve au Chiapas.

Dans ce centre d’accueil, les employé-e-s et les bénévoles s’offrent aussi pour soigner toutes les sortes de plaies, les cors, les infections et les crevasses sur les pieds des migrantes et des migrants qui ont parcouru des centaines de kilomètres. On dirait qu’ils ont marché sur des pierres et des épines et qu’ils ont trébuché à chaque kilomètre. C’est vraiment impressionnant.

Pieds d’un migrant qui a parcouru plus de 100 kilomètres depuis la frontière du Guatemala

Malgré les difficultés qu’ils ont vécues pendant cette partie du parcours, la grande majorité n’a pas perdu courage et est disposée à se battre pour arriver à la frontière des États-Unis. En outre, pour leur bonheur, ils pourront prendre pour la première fois le train qu’ils appellent « la Bestia » et qui les libérera de cette marche cruelle et dangereuse.

Train « la Bestia » à son passage par Veracruz

Ils ne voyagent cependant pas dans les conditions de sécurité qu’offre un train de voyageurs, c’est à dire dans un wagon, avec des sièges, une ceinture de sécurité et une fenêtre pour pouvoir regarder le paysage pendant le trajet. Ils doivent se hisser dans des conditions invraisemblables d’insécurité sur le toit de ces wagons où quelquefois ils n’ont même pas à quoi s’accrocher. Ce train qui part d’Arriaga se dirige vers Ixtepec, ville qui se trouve sur la côte d’Oaxaca et qui met 15 heures environ pour faire ce parcours.

Un des migrants sur le toit du train

Dans ce trajet, les migrants doivent supporter une température assez élevée pendant la journée et un violent vent froid pendant la nuit, attaqués de plus par de nombreuses abeilles qui voltigent au-dessus d’eux. « Penser que la migra ne va pas apparaître pendant ce trajet me donne des forces et me permet de supporter les grandes chaleurs de la journée, le vent la nuit et l’attaque des abeilles », me racontait un migrant hondurien avec qui j’ai pu converser.

Pour les femmes, gays, lesbiennes et trans, au voyage sur « la Bestia » et au danger constant de tomber, vient s’ajouter le harcèlement sexuel de la part de quelques migrants machistes en plus de la violence homophobe envers elles/eux. Francis, un transsexuel du Honduras qui essaie pour la seconde fois de gagner les États-Unis, me racontait qu’au lieu de solidarité entre migrants, aussi bien sur la Bestia que dans les centres d’accueil, il est confronté à de constants sifflements, tirages de cheveux, insultes, moqueries et bourrades. Quelquefois, il est considéré comme « femme » et on a cherché à le violer.

Francis lors d’un entretien avec Radio Itinerante

Francis fuit pour la seconde fois la violence homophobe qu’elle subit dans son pays, avec l’espoir qu’aux États-Unis (pays qui, selon elle, a une certaine réputation d’intégration de la population homosexuelle) elle pourra bénéficier d’un meilleur traitement. Et pourtant, bien qu’on lui ait donné la possibilité il y a deux ans de résider là-bas parce qu’elle était pourchassée au Honduras, six mois après son installation dans le pays qui se vante de défendre « la diversité et l’intégration », elle en a été expulsée pour avoir riposté avec quelques légers coups de griffe à une compagne de travail qui la harcelait parce qu’elle était trans.

Pour quelques personnes migrantes cependant, leur périple pour arriver aux États Unis s’est achevé avec ce trajet en train, car elles sont tombées du toit pour s’être endormies ou pour la plus minime inattention – ne serait-ce que mettre sa main dans sa poche ou vouloir se gratter le nez implique déjà un grand danger ! À celles-ci, les roues de la Bestia ont écrasé les mains, à d’autres, les pieds, à d’autres encore, la tête, les tuant sur le coup et broyant leur corps.

En arrivant à Ixtepec, ils pourront aussi être hébergés dans le centre d’accueil du Père Solalinde, « Hermanos en el camino » (« Frères du chemin »), où ils auront droit à de la nourriture, à un service médical et psychologique gratuit de l’organisation « Médecins sans frontières » et à une assistance migratoire et juridique, pour les plaintes que déposent la majorité des migrants qui font ce parcours.

L’entrée du centre d’accueil d’Ixtepec, situé en face de la gare

Une bonne partie d’entre eux, devant le danger imminent que représente le voyage sur « la Bestia », choisit d’arrêter là pendant trois mois leur périple vers les États-Unis, en demandant au Mexique la légalisation de leur situation à laquelle ils ont droit s’ils déposent une plainte pour les différents délits dont ils ont été l’objet, à condition toutefois, après une longue démarche bureaucratique de trois mois, que les autorités jugent qu’il s’agit d’un délit « grave ».

Les personnes qui font ce choix peuvent être hébergées dans le centre d’accueil et travailler dans la construction, faire la vaisselle ou la cuisine dans des restaurants, en échange d’un salaire en dessous du minimum, car les patrons profitent de leur situation illégale. Le salaire quotidien pour une journée de travail d’environ 8 heures est de 80 pesos mexicains (à peu près 6 dollars). En travaillant tous les jours elles peuvent arriver à réunir un peu d’argent pour l’envoyer à leurs familles dans leur pays d’origine (elles viennent principalement d’El Salvador, du Honduras et du Guatemala) et à rassembler une partie de la somme qu’exigent les passeurs – « coyotes » ou « polleros » – pour la traversée vers les États-Unis (environ 2000 dollars) ; elles obtiennent le reste de la somme par des prêts de leurs familles ou d’amis qui résident aux États-Unis.

Ce choix leur permettra aussi d’échapper à la terrible Bestia et de prendre des autobus jusqu’à la frontière des États-Unis. Quelques-unes renoncent à aller jusqu’aux États-Unis et restent travailler au Mexique.

Mais, pour d’autres qui ont été déjà victimes d’exactions de la part des autorités mexicaines et du crime organisé, trois mois d’attente, c’est trop long, tant pour obtenir un permis de séjour d’un an au Mexique que pour attendre une hypothétique et peu probable décision de justice sur les exactions dont elles ont été l’objet sur le chemin. Elles préfèrent continuer dans l’illégalité jusqu’à la frontière des États-Unis et jouer leur vie sur les toits de la « Bestia ».

Ces personnes se reposent pendant une ou deux nuits au Centre d’accueil d’Ixtepec avant de prendre La Bestia jusqu’à Piedras Negras, Veracruz. Cette gare est assez dangereuse en raison de la présence du redoutable gang « Los Zetas » et d’autres gangs de narcotrafiquants qui, avec la complicité des autorités, continuent à extorquer et à séquestrer des migrants, exigeant de leurs familles, en échange de leur libération, des sommes allant jusqu’à 10000 dollars. Le trafic de femmes et les viols sont aussi le pain quotidien dans cette partie du trajet du train qui ensuite se dirigera vers Puebla pour arriver enfin à la ville de Mexico. Cela représente un peu moins de la moitié du voyage, mais pour les migrantes et les migrants, c’est presque un triomphe. Ensuite c’est un peu plus facile d’arriver jusqu’à la frontière des États-Unis, car il y a moins de police migratoire et les étapes sont beaucoup plus longues.

Dans l’État de Veracruz, au passage du train, ces hommes et ces femmes vivent aussi une des rares facettes non violentes de la migration qui se manifeste par la solidarité des « Patronas », un groupe de plus de 20 femmes qui depuis 17 ans lancent de la nourriture aux migrants qui passent à vive allure juchés sur le train de la Bestia [2].

Quelques-unes des Patronas attendant le train pour donner de la nourriture aux migrants

Ces femmes, sans rien attendre en retour, ont pu construire au niveau national un réseau de solidarité qui leur permet de préparer 20 kilos par jour de riz et de haricots, avec en plus quelques boîtes de conserve, des tortillas [3]), des fruits et des biscuits pour alimenter les migrants affamés et assoiffés qui depuis plus d’une journée n’ont ni mangé ni bu.

Heureusement, les migrants rencontrent aussi sur leur chemin des manifestations de solidarité. Malgré cela, la criminalisation de la migration et l’utilisation du Mexique comme d’une marionnette par les États-Unis pour freiner encore davantage les migrations, sont chaque jour plus importantes. La xénophobie et le racisme envers la population d’Amérique centrale, aussi bien aux États-Unis qu’au Mexique, se renforcent chaque jour, xénophobie et racisme que, curieusement, doivent supporter aussi les Mexicains qui jour après jour sont chassés de leur pays vers les États-Unis par les conditions de vie précaires d’une partie considérable de la population.

Au delà de cette solidarité et de quelques batailles juridiques, qui peuvent réduire cette violence à court terme et sans grande portée, il faut absolument nous s’attacher à la critique radicale de la construction et de l’existence des États-Nations dans le monde. Les pays qui sont situés au nord (ou plus au nord comme c’est le cas pour le Mexique) usent d’une violence systématique pour réprimer la population qui veut émigrer dans ces pays. Mais les privilèges économiques des nations du nord qui n’obligent pas leurs citoyens à émigrer et qui leur permettent de se promener librement dans tous les pays du monde, se maintiennent grâce à l’écrasement des économies des pays du sud qui chassent les migrant-e-s de chez eux, mais qui en même temps les empêchent de trouver de meilleures conditions de vie dans les pays du nord.

Les migrant-e-s d’Amérique centrale se trouvent comme sur une frontière : ils ne sont ni dans leurs pays ni aux États-Unis. En El Salvador, au Guatemala et au Honduras, ils n’ont pas d’autre choix que de mourir de faim ou de vendre leur main d’œuvre à bas prix, et d’autre part, aux États-Unis, l’entrée est chaque jour plus difficile. Au cas où ils y arrivent, au bout de quelques mois ou de quelques années, ils sont renvoyés dans leur pays d’origine qui les avait chassés et qui leur permet de vivre sans le harcèlement d’une police migratoire mais avec le harcèlement de la faim, de la nécessité d’avoir un toit et un meilleur avenir pour leurs familles, harcèlement tout autant et même plus puissant que celui qu’exercent les milliers d’agents de la police migratoire tant au Mexique qu’aux États-Unis.


 Dial – Diffusion de l’information sur l’Amérique latine – D 3237.
 Traduction de Bernard et Jacqueline Blanchy pour Dial.
 Source (espagnol) : texte envoyé par l’autrice le 7 mars 2013 et publié sur le site DIAL - AlterInfos.

En cas de reproduction, mentionner au moins l’autrice, les traducteurs, la source française (Dial - www.dial-infos.org) et l’adresse internet de l’article.

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[1C’est la devise utilisée par le gouvernement mexicain dans les campagnes menées par attirer les touristes.

[3Galettes de maïs – NdT.

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